Grossesse et mauvaise circulation, démêlez le vrai du faux !
Publié le 16 mars 2022Biogaran
Enceinte, je risque d’avoir une moins bonne circulation sanguine
VRAI
Lors de la grossesse, plusieurs phénomènes viennent perturber la circulation sanguine et notamment le retour veineux.
Tout d’abord, sous l’influence de la progestérone, hormone sécrétée au cours de la grossesse, les veines se dilatent, deviennent plus fragiles et moins élastiques. Ensuite, pour permettre la croissance du placenta et du fœtus, le volume sanguin de la mère augmente. Résultat, le cœur doit fournir un effort supplémentaire pour ramener le sang ce qui peut renforcer la stagnation du sang dans les veines. La paroi des veines va avoir tendance sous l’effet de l’augmentation de la pression sanguine à se dilater plus facilement. Enfin, l’augmentation de l’utérus va jouer un rôle dans la qualité du retour veineux, surtout au dernier trimestre. En prenant du volume, il va comprimer progressivement la veine cave inférieure qui a pour fonction de ramener le sang des membres inférieurs vers le cœur.
L’inconfort veineux peut se manifester de manière variée au cours de la grossesse
VRAI
Lors de la grossesse, les veines sous-cutanées vont se dilater sous l’effet de la stagnation du sang. Les vaisseaux touchés gonflent et prennent alors l’apparence d’une saillie bleutée. Le plus souvent ce sont les veines des jambes qui sont touchées. Ce phénomène peut apparaître très tôt au cours de la grossesse (au premier trimestre dans 70% des cas) et toucher des femmes qui n’avait jamais ressenti d’inconfort veineux (2/3 des femmes concernées n’avaient jamais eu de problème avant la grossesse)1.
Pour 20 % des femmes, ce type de manifestation survient plus tard dans la grossesse (principalement au cours du 3ème trimestre) et peuvent se situer au niveau de la vulve et du vagin. Elles sont généralement unilatérales, parfois volumineuses et peuvent gêner à la marche2.
Dans la grande majorité des cas, et quels que soient les vaisseaux touchés, les gonflements disparaissent après la grossesse, dans les 3 mois qui suivent l’accouchement. A l’inverse, lorsque ce type de phénomène est présent avant la grossesse, il peut perdurer voire augmenter2.
Il est possible d’améliorer la circulation et de limiter les désagréments pendant la grossesse
VRAI
Les règles hygiéno-diététiques ont une place majeure dans le maintien d’une circulation veineuse normale1,2.
- En avant marche !
Eviter de rester debout ou en position assise trop longtemps. Pour maintenir une bonne circulation sanguine il est recommandé de pratiquer une activité physique douce et régulière pendant la grossesse (natation, gym douce ou marche).
- Privilégier le froid plutôt que le chaud
S’abstenir des vêtements trop serrés qui coupent la circulation. Réduire, dans la mesure du possible, les sources de chaleur tels que l’exposition au soleil, les bains chauds, les épilations etc. A l’inverse, terminer sa douche avec de l’eau froide sur les jambes en allant de bas en haut active la circulation et le retour veineux.
- Adopter une alimentation saine et équilibrée
Manger équilibré pour maitriser la prise de poids : un poids trop important nuit au retour veineux. La constipation peut également induire des inconforts notamment au niveau du réseau hémorroïdaire.
L’astuce en plus
Surélevez les jambes dès que possible, notamment le soir avec un coussin sous le matelas. Remplacez vos talons aiguilles et chaussures plates pour des petits talons (3 cm) plus confortables. N’hésitez pas à solliciter l’avis d’un professionnel de santé pour réduire ces sensations d’inconforts au niveau des jambes.
Les inconforts du réseau hémorroïdaire sont plus fréquents pendant la grossesse
VRAI
Enceinte, vous êtes plus sujettes à présenter des inconforts veineux notamment au niveau du réseau hémorroïdaire. L’hyperpression vasculaire pendant la grossesse, les variations hormonales et la constipation plus fréquente favorisent la formation d’une turgescence hémorroïdaire (augmentation du volume par rétention de sang veineux). Ainsi, lorsque les efforts de poussée au moment de l’accouchement sont importants, ils peuvent entrainer l’extériorisation de ces hémorroïdes. Le tissu hémorroïdaire est en effet riche en récepteurs hormonaux et sous l’effet des hormones il existe un relâchement des tissus de soutien3.
Il est nécessaire de parler des douleurs anales pendant la grossesse et après l’accouchement
VRAI
Si vous ressentez des douleurs anales au cours de votre grossesse et/ou après l’accouchement, il est recommandé d’en parler à un professionnel de santé (médecin traitant, gynécologue, sage-femme ou pharmacien). L’examen proctologique permettra d’établir le diagnostic.
Sources :
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